Message du Directeur General de la Protection Civile a l’occasion de l’ouverture de la Saison Cyclonique 2021

Message du Directeur General de la Protection Civile a l’occasion de l’ouverture de la Saison Cyclonique 2021

La saison cyclonique moyenne commence aujourd’hui, 1er juin, dans la région caribéenne, alors que notre pays traverse plusieurs défis majeurs, dont une crise sanitaire tenace et une crise sociopolitique de longue date. Les pressions sont multiples, les luttes quotidiennes nombreuses et souvent épuisantes, d’autant plus qu’elles sont menées, en général, avec de faibles moyens.

 

C’est plus qu’évident, la situation est difficile, mais nous ne devons pas baisser les bras, surtout pas pendant les six prochains mois de cette saison cyclonique dont les experts prévoient qu’elle sera plus intense que d’ordinaire. Il nous faut une volonté forte pour nous y préparer concrètement. Il nous faut surtout de l’anticipation, de la résilience et de la solidarité pour y arriver. Au niveau de la direction générale de la Protection civile, il s’agit d’une expérience de tous les instants, conformément à notre mission de sauvegarde de la vie humaine et de protection des biens et de l’environnement. Malgré les nombreux soubresauts, dont certains sont douloureux, nous continuons à travailler – avec l’appui de nos partenaires nationaux et internationaux – pour mieux accompagner la population en tout temps.

Par exemple, nous avons procédé, cette année, à la révision du plan de contingence national pour les événements hydrométéorologiques et du guide des abris provisoires, dans un contexte d’épidémie liée à la maladie au coronavirus 2019. Nous avons aussi poursuivi la réhabilitation des abris d’évacuation, l’élaboration des cartes multirisques au niveau territorial et le développement de notre système d’information géographique où de nouvelles données, permettant de localiser des bâtiments critiques, ont été intégrées. Malgré les difficultés, nous avons conduit des opérations de sensibilisation et nous allons les poursuivre, conscients qu’elles feront la différence au moment opportun.

C’est dans ce contexte que je vous invite à agir aussi, à ne surtout pas attendre la dernière minute pour vous décider, à prendre une avance sur les difficultés qui pourraient subvenir pendant la saison cyclonique.

Jodia, mwen envite w enfòme w nan bon ti mamit, prepare w ak kouraj epi aji chak fwa li nesesè. Mete men, pote kole pou nou soti tèt nou ansanm nan move pas yo. Pran  devan. Jodia m ap pale ak tout popilasyon an, e m ap pale sitou ak ou menm pèchè, kiltivatè, elvè, ti machann, responsab lekòl, chofè… Ou menm k ap bat dlo pou fè bè men ki souvan nan kouri apre yon siklòn fin pase. Mwen envite w pran devan pou w ka pran mwens frap ; pran devan pou w pwoteje tèt ou, pou w pwoteje pwòch ou ansanm ak ti mwayen ou genyen pou w ba fanmi w manje, pou mete pitit ou lekòl pandan w ap bay kominote kote w ap viv la sèvis. Pran devan, prepare w ! N ap kanpe bò kote w pou evite ou fè fo pa.

Oui, nous devons continuer à nous préparer concrètement parce que nous sommes vulnérables, y compris aux dangers des cyclones tropicaux. Or, plus nous sommes vulnérables, plus nous devons nous y prendre à l’avance. Nous devons continuer à nous préparer concrètement parce qu’une bonne préparation nous permettra de réduire les potentiels chocs multiples et surtout de nous relever plus rapidement. Nous devons continuer à nous préparer concrètement et surtout ensemble parce qu’il nous faut nous entraider pour mieux espérer nous en sortir, réduire les pressions et maximiser nos maigres moyens.

Aux médias, je vous remercie pour toutes les fois que vous vous êtes fait l’écho de nos messages, où vous vous êtes directement impliqués dans les efforts de réduction de risques de désastre en Haïti. Nous savons que nous pouvons encore compter sur vous pour la suite du combat.

Aux partenaires nationaux et internationaux, qui n’ont pas cessé de nous soutenir, nous sommes convaincus que grâce à votre appui, nous sommes capables de mieux accompagner la population, l’aider à « anticiper et s’entraider pour mieux se relever » après les chocs.

Aux membres du Système national de gestion des risques de désastre, du Comité national jusqu’aux brigades, en passant par le Secrétariat permanent de gestion des risques de désastres et nos comités territoriaux, je sais qu’en tant qu’Haïtiennes et Haïtiens, vous êtes aussi confrontés à cette crise multiforme. La crise sanitaire, elle-même, et ses nombreuses conséquences ont d’ailleurs affecté, parfois directement, beaucoup d’entre vous, beaucoup d’entre nous. En même temps, vous êtes appelés à rester debout, à continuer à soutenir la population, les communautés les plus vulnérables en premier, parce qu’il y va de nos fonctions. Je salue votre courage et vous exhorte à poursuivre la noble mission de la Protection civile, en particulier pendant cette saison cyclonique.

 

Nou tout, nou dwe pran devan si nou vle fè ladiferans. E dwe fè ladiferans!

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