
En effet, le thème retenu cette année est « l’avenir est féministe ». En outre, la philosophie du 8 mars recommande “l’égalité aujourd’hui pour un avenir durable “. C’est, l’occasion de mettre en avant les femmes et les filles, actrices en puissance ou en devenir de la construction de la résilience aux changements climatiques et de la durabilité, à l’aune des opportunités à créer et malgré les nombreuses contraintes que nous devons affronter.
La démarche de notre famille mondiale, par le biais de l’Organisation internationale de la Protection civile (OIPC) dont Haïti est membre depuis 1989, va dans le même sens. Elle vise la construction d’un lendemain où nos communautés seront plus résilientes face aux risques de catastrophe. Aussi met-elle les projecteurs sur un maillon fort de cette chaine de construction : le réseau de nos volontaires, constitué de beaucoup de femmes entre autres.
Face aux multiples défis mondiaux en général (événements adverses, crises sanitaires, réchauffement climatique, etc.) et face à ceux d’Haiti en particulier (risques sismiques et hydrométéorologiques, sécheresse, déplacement internes dus aux conflits armés, etc.), le pays a besoin de toutes ses filles et de tous ses fils. D’où la nécessité d’utiliser de manière efficace et efficiente cette ressource que représentent nos femmes et nos filles trop longtemps mise de côté. Ce qui d’ailleurs a toujours été la politique de la Protection civile en tant qu’institution publique à
vocation humanitaire qui s’est donnée comme prérogative de ne faire acception ni de religion, ni de couleur, ni de classe politique ainsi que de sexe.
Le Système national de gestion des risques de désastre a adopté, depuis bientôt quatre ans, un Cadre stratégique du volontariat au sein du SNGRD, dont l’élaboration a regroupé les acteurs majeurs du volontariat en Haiti. En écho à l’OIPC, nous anticipons un appel au renforcement, au moment opportun, de notre législation pour un meilleur encadrement de la pratique du volontariat en Haïti. Certes 20 à 30 % des volontaires de la Protection civile en Haïti sont des femmes mais nous croyons et oeuvrons à ce que beaucoup plus de femmes intègrent le système, ce à tous les niveaux.
L’avenir durable ne doit-il pas se construire aujourd’hui ? Un avenir durable et inclusif où nos volontaires et surtout les femmes, continueront de manifester, de manière pérenne et plus sécuritaire, leur attachement et leur dévouement à aider les communautés en cas de danger réel ou imminent; où nos partenaires nationaux et internationaux, surtout ceux oeuvrant dans la promotion des droits de la femme se distingueront encore par leur implication et leur importante contribution aux multiples efforts visant à rendre la population haïtienne plus résiliente; où les citoyennes et citoyens haïtiens prendront davantage conscience de la nécessité de mieux s’impliquer dans la gestion effective des risques dans leurs localités; où la DGPC continuera de montrer son engagement aux côtés des communautés les plus vulnérables, particulièrement les femmes.
La Protection civile, l’une des institutions les plus décentralisées du pays croit que la gestion des risques de désastres est l’affaire de toutes et de tous, mais en particulier celle des femmes et des filles qui très souvent sont les plus touchées par les effets des catastrophes. Car, il n’y a pas mieux qu’elles à pouvoir lutter pour réduire voire éliminer leur propre vulnérabilité.
Pwoteksyon Sivil se nou tout!
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