Port-au-Prince le 30 novembre 2022.- La direction générale de la Protection civile (DGPC) annonce, ce mercredi 30 novembre, la clôture officielle de la saison cyclonique, qui débute, chaque année, le 1er juin et prend fin à la date du jour.
Cette année, Haïti a été épargnée des activités cycloniques menaçantes, mis à part quelques effets ayant provoqué des situations ordinaires sur des zones côtières. Pendant le passage de l’ouragan majeur Fiona au large de la côte nord, l’Unité hydrométéorologique d’Haïti a émis neuf bulletins spéciaux de cyclone tropical, du 16 au 20 septembre, et, de concert avec la DGPC et le Secrétariat permanent de gestion des risques de désastre (SPGRD), a placé le pays en vigilance jaune par rapport surtout aux conditions de grosses mers.
Globalement, le bilan de la saison 2022, dans l’Atlantique, les Caraïbes et le golfe du Mexique, a coïncidé avec les prévisions minimales diffusées en août par l’Agence américaine de surveillance océanique et atmosphérique (NOAA, acronyme anglais). En effet, elle est officiellement terminée avec 14 phénomènes nommés, contre 14 à 21 prévus par les experts de la NOAA. Parmi ces cyclones, six se sont transformés en ouragans, dont deux ouragans majeurs.
Au cours de cette période cyclonique, relativement calme pour le pays, le Système national de gestion des risques de désastre (SNGRD) a pourtant fait face à la résurgence du choléra et au déplacement de milliers de personnes, à cause des violences des gangs armés dans certains secteurs de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince.
Le SNGRD a parallèlement initié, en octobre dernier, le développement d’un service d’alerte précoce multi-aléa (SAPMAH), qui sera un système national d’alerte et de communication pour les événements hydro-climatiques. Ce dispositif permettra aux citoyennes et aux citoyens d’avoir accès en temps réel à des informations utiles et de pouvoir développer les bons réflexes au moment opportun.
Haïti est un pays fortement exposé aux aléas naturels. Les crises sociopolitiques et les effets négatifs des dérèglements climatiques concourent à aggraver la vulnérabilité des communautés locales. Voilà pourquoi, le SNGRD continuera de multiplier les actions visant la réduction des risques de catastrophe. Tout en saluant leur engagement continu, il encourage la société civile, y compris les médias, et ses partenaires techniques et financiers à poursuivre, en les renforçant, la promotion de la connaissance et de la compréhension des risques multiples et à œuvrer pour l’atténuation de ceux-ci, au cœur et au bénéfice des communautés locales.
En ce 30 novembre, la DGPC invite la population à rester attentive face aux phénomènes météorologiques et aux situations que ces derniers peuvent occasionner à tout moment, y compris au-delà de la saison cyclonique.
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