13 octobre 2021:Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe

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La commémoration de la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe arrive cette année dans un contexte de gestion post-désastre, deux mois après qu’un séisme dévastateur a secoué fortement la presqu’île du Sud. C’était déjà le cas en 2016, avec l’ouragan Matthew, et en 2017, après le séisme survenu dans la péninsule du Nord-Ouest, pour citer ces deux exemples plus récents. Le scénario se répète comme un mauvais rendez-vous incontournable.

Pourtant, les catastrophes ne sont pas une fatalité. Nous ne cesserons pas de le répéter, mais aussi et surtout de saisir chaque occasion pour rappeler que seules une préparation efficace et une meilleure organisation de la gestion des risques de catastrophe, couplées à des investissements bien planifiés dans la prévention, nous permettront de changer la donne. Non, les aléas naturels dangereux n’induisent pas forcément ni toujours des catastrophes. Celles-ci ne font que matérialiser nos décisions et nos comportements en tant qu’homme et femme.

Lorsque l’Organisation des Nations unies a décrété, le 22 décembre 1989, le deuxième mercredi d’octobre comme Journée internationale de la prévention des catastrophes – marquée, depuis 2010, le 13 octobre -, c’était justement pour inverser la tendance à travers la promotion d’une culture mondiale comprenant à la fois des aspects de prévention, d’atténuation et de préparation.

Pour marquer cette journée, nous avons pris l’habitude, au niveau du Système national de gestion des risques de désastre, de réaliser des activités en lien à la réduction de risques de catastrophe, en fonction des thèmes proposés par le Bureau des Nations Unies pour la prévention des catastrophes Ainsi, l’année dernière, le thème retenu fut la gouvernance tandis que cette édition se concentre sur « La coopération internationale pour les pays en développement afin de réduire leurs risques de catastrophe et les pertes dues aux catastrophes. »

C’est l’occasion de remercier nos partenaires techniques et financiers internationaux pour l’appui constant fourni en matière de réduction des risques de catastrophe au pays, en général  Haïti. C’est aussi le moment de rappeler l’engagement que nous avons pris, nous les 187 pays signataires du Cadre d’action de Sendai pour la réduction des catastrophes (2015 – 2030), de renforcer substantiellement la coopération auprès des pays en développement.

Tout en affirmant et assumant notre responsabilité première en tant qu’État de gérer les risques de catastrophe sur notre territoire, nous sommes conscients que nous ne pourrons pas avancer seuls. Aujourd’hui, nous sollicitons de la coopération, à tous les niveaux, un appui adéquat et durable dans le sens de nos interventions au niveau national. Nous comptons sur la solidarité internationale pour le relèvement des départements de la Grand’Anse, des Nippes et du Sud après le séisme du 14 août dernier.

Ensuite, il nous faudra continuer à travailler ensemble pour investir dans la prévention, ce qui sera d’ailleurs nettement moins coûteux par rapport aux fonds alloués aux interventions d’urgence. « Chaque dollar investi dans la réduction des risques de catastrophes, disons-nous, équivaut à sept dollars d’économie dans la reconstruction ».

Aussi, à l’occasion de cette journée commémorée autour de la coopération internationale, osons-nous espérer que la coopération s’améliorera entre Haïti et ses partenaires internationaux. Et, par le biais de l’aide publique au développement, nous pourrons renforcer nos capacités et la résilience du pays aux catastrophes. Ensemble et seulement ensemble, nous devrons mettre en application le Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe (2015 – 2030). Ensemble, nous pourrons d’ici à 2030, réduire considérablement les risques de catastrophe et du coup permettre aux haïtiennes et haïtiens de vivre dans un environnement moins vulnérable.

Pour y arriver, les pays, comme le nôtre, ont besoin de meilleurs moyens de mise en œuvre, y compris de ressources appropriées, durables et fournies en temps voulu, par l’intermédiaire de la coopération technique et du partenariat mondial pour le développement, ainsi que d’un soutien international continu leur permettant de renforcer les mesures de réduction des risques de catastrophe.

L’engagement national et l’appui international ont déjà permis au Gouvernement haïtien d’accomplir des progrès consistants au niveau du Système national et à travers les institutions membres. Nous espérons que la coopération – Nord-Sud, Sud-Sud et la triangulaire – va se poursuivre en s’améliorant et surtout se solidifier.

Seule une coopération efficace et solide nous permettra d’avancer.

An n kontinye konbit la, pou nou djanm kont dezas !

 

 

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